Qu’est-ce qu’un vin nature ?
Le vin, par définition, n’est pas présent dans la nature sous cette forme, c’est la main de l’homme qui transforme le raisin en vin.
C’est pour cela qu’il n’y a pas à ce jour de label officiel qui définit un vin dit nature, ou naturel, libre ou bien encore vivant.
Afin de vous aider à y voir plus clair, nous allons voir ensemble ce qui fait un vin nature du raisin à la bouteille.
Quel est le travail de la vigne pour faire un vin nature ?
C’est la qualité du raisin qui fait la qualité du vin et pour cela la santé de la vigne et le travail du vigneron est essentiel.
Un vin dit nature doit être issu d’une agriculture biologique ou biodynamique et le travail manuel est privilégié, notamment lors des vendanges.
Pas d’intrants
Le label A/B (qui signifie agriculture biologique) assure un certain niveau de garantie au niveau des intrants qui sont utilisés dans la vigne.
Pour avoir ce label, aucun produit phytosanitaire de synthèse ne doit être utilisé.
On parle ici de produits qui détruisent la faune et la flore, comme les insecticides, les herbicides et les fongicides.
On le sait, ces produits sont pour la plupart vaporisés, ils ont un effet sur et autour des vignes.
Seuls des produits d’origine végétale ou bioactifs sont utilisables et peuvent être réalisés par le vigneron.
Vendanges manuelles
Les vendanges réalisées à la main n’abîment pas les grappes de raisin et permettent de garder que les raisins à pleine maturité et mettre de côté les grappes pourries qui altère la qualité du vin.
A l’inverse, les machines récupèrent toutes les grappes ainsi que des feuilles et des morceaux de ceps, ce qui est violent pour la vigne.
C’est encore une fois deux approches différentes, l’une est à la recherche de productivité et de l’autre de qualité.
Quelles sont les caractéristiques d’un vin nature ?
Comment ça se passe lors de la vinification, car c’est ici qu’il y a une grande différence avec les vins conventionnels.
Voici ce qui définit un vin nature dans le chai.
Quels intrants autorisés ?
C’est très simple, un vin nature ou naturel ne doit pas contenir d’intrants.
En vinification conventionnelle, ce sont plus de 70 intrants qui sont listés, on retrouve dans cette liste :
- L’acide ascorbique
- L’acide citrique
- L’acide lactique
- L’acide tartrique
- Etc,…
Notez aussi qu’un vin bio utilise aussi des intrants.
Vous l’aurez compris, la vinification de vin nature ne repose que sur la fermentation naturelle du raisin.
Le seul intrant que s’autorise le vin nature est le soufre.
Au niveau de la vinification ?
Il n’y a pas un procédé particulier pour vinifier un vin naturel.
Toutes les méthodes de vinifications peuvent être utilisées, c’est à la convenance du vigneron.
Il en va de même pour l’élevage, tous les contenants sont ok, que ce soit de la barrique en fût de chêne, de la cuve inox, de la cuve en béton ou encore des amphores.
Ne pas mettre d’intrants pour stabiliser un vin nécessite une grande rigueur lors du processus de vinification et une grande hygiène.
Lorsque ce n’est pas le cas, le vin nature développe des arômes de défauts tels que :
- des arômes de sueur ou d’écurie, qui pour le coup rendent le vin très difficile à boire
- des arômes de pomme blette liés à l’oxydation
- les levures mal maîtrisées, donnent un vin rance
SO² free ?
Le soufre, c’est ce qui est plus communément appelé “les sulfites” qui participent à la conservation du vin et stabilise la vie microbienne comme un antiseptique.
Lors de la vinification d’un vin nature, le soufre est toléré à petites doses :
- 30 milligrammes par litre pour un vin rouge
- 40 milligrammes par litre pour un vin blanc
Certains vignerons sont bien plus stricts que cela et utilisent moins de 10 mg/litre et d’autres n’en mettent tout simplement pas.
Dans l’absolu un vin nature, sans sulfites donc, ne se conserve pas très longtemps si les conditions de garde ne sont pas optimales et si les conditions sanitaires lors de la vinification ne sont pas irréprochables.