Que vous ayez ou non un potager producteur de tomate, réaliser des bocaux de ce légume star de l’été pour en profiter l’hiver est très gratifiant.
Il y a plusieurs méthodes pour faire des bocaux de tomates, mais si comme moi, vous n’avez pas la place de stocker dans votre logement un stérilisateur, n’ayez crainte, il est tout à fait possible de conserver vos bocaux de tomates sans stérilisation.
Nous allons voir dans cet article, la méthode utilisée en détail : la lacto-fermentation ; mais aussi la recette pour faire vos bocaux pas à pas.
Avant que la stérilisation ne soit inventée à la fin du 18 ème siècle, la méthode de lacto-fermentation était la plus vieille méthode de conservation.
Aujourd’hui, on revient de plus en plus à cette technique pour conserver des aliments frais, dont la tomate ne fait pas exception.
La lacto-fermentation est un procédé extrêmement simple, qui ne nécessite que 2 ingrédients :
En vase clos et privé d’oxygène, la solution salée au contact des légumes favorise le développement des bactéries lactiques.
Ces bactéries vont se nourrir du sucre présent dans les légumes, en l’occurrence ici, dans la tomate.
Le sucre va être transformé par ces bactéries en acide lactique.
Le processus de fermentation est terminé dès lors qu’un certain niveau de concentration d’acide lactique est atteint.
Pour que ce processus fonctionne, il faut impérativement mettre plus de 1% sel dans l’eau.
L’idéal est d’ajouter 2% de sel.
Il vous faut bien comprendre que :
Maintenant que vous êtes au fait de l’explication technique, passons à la pratique avec une recette de tomate en bocaux lacto-fermentée.
Avant de vous lancer, sachez qu’il est important de garder les légumes entiers pour les conserver en utilisant la lacto-fermentation.
On vous rappelle aussi, que les légumes doivent être consommables crus.
Pour notre recette de tomate lacto-fermentée, il vous faudra donc :
Vous pouvez utiliser n’importe quel bocal qui se ferme correctement.
L’important est d’empêcher l’oxygène d’entrer.
Ici, nous utilisons les bocaux de la marque Le Parfait, qui sont taillés pour la conservation.
Avec des graduations bien définies, vous ne vous tromperez jamais.
Préférez les modèles avec couvercle à bascule et joint d’étanchéité.
Revenons à notre recette, il vous faut donc utiliser un bocal avec une capacité d’un litre.
Dans cette recette, il faut préparer une saumure pour lancer la lacto-fermentation.
A noter : on peut aussi réaliser le salage en direct, mais nous réservons cette technique pour les légumes gorgés d’eau, comme les courgettes ou le chou.
Pour notre saumure, nous avons besoin de 2% de sel.
Pour cela, le calcul est simple : (1000 x 2) / 100 = 20g
Pour cette saumure, versez 20 grammes de sel dans 1 litre d’eau et mélangez bien pour dissoudre le sel dans l’eau.
Votre saumure est maintenant prête, il ne vous reste plus qu’à passer à la mise en bocal.
Pour cela, nettoyez bien vos tomates à l’eau claire et laissez-les entières.
Disposez-les délicatement dans le bocal, elles doivent prendre un maximum d’espace à l’intérieur.
Ensuite versez la saumure à l’intérieur du bocal sans en mettre jusqu’à ras bord.
Si d’aventure quelques tomates tentent de remonter à la surface, il vous faudra mettre un poids sur le dessus, pour que les tomates restent bien immergées dans la saumure.
C’est essentiel, sinon la lacto-fermentation ne fonctionnera pas et les légumes vont moisir.
Il ne vous reste plus qu’à refermer le bocal et attendre que la fermentation commence.
Pour démarrer la fermentation, placez votre bocal à l’abri de la lumière, idéalement dans un placard ou dans un sellier.
Le processus de lacto-fermentation dure pendant 3 semaines minimum, mais c’est pendant les 5 premiers jours qu’elle est la plus active.
Vous pouvez déguster vos légumes à tout moment, le mieux étant à partir d’un mois.
H2 : Les erreurs à éviter
Il y a plusieurs erreurs à éviter lorsqu’on débute la lacto-fermentation.
Nous allons tout de suite vous rassurer.
Il n’y a pas de danger particuliers avec la lacto-fermentation, comme il peut y en avoir avec la stérilisation.
En revanche, vous verrez très vite si vous avez loupé votre lacto-fermentation, si :